Rubrique Geopolitique

L’islam, deux courants de pensée qui s’affrontent

Il est couramment admis en France, que les personnes allant en Syrie pour rejoindre l’Etat Islamique et devenant ainsi des djihadistes, trouvent le désir de partir après un séjour dans les prisons françaises.
Il est toujours couramment admis en France, que ces mêmes personnes, cherchent à commettre des attentats de retour d’un séjour en Syrie ou sa région.
Or quelques exemples récents montrent le contraire. Il en est ainsi de Sid Ahmed Ghlam, cet étudiant projetant le 19 avril un attentat dans une église de Villejuif qui n’est jamais passé par la « case » prison. Il en est de même pour Ayoub El-Khazzani mis en examen pour tentatives d’assassinats, association de malfaiteurs et détention d’armes, le tout en relation avec une entreprise terroriste, suite à sa volonté de « rançonner » selon ses dires les voyageurs d’un train Thalys le 21 août 2015.
Il faut donc « relativiser la place de la prison dans les parcours de basculement dans la violence au nom de l’islam » et « conduit à s’interroger sur la place centrale accordée à la lutte contre la radicalisation carcérale dans le plan gouvernemental de lutte contre le terrorisme », comme le rappelle cet article du journal Le Monde, intitulé « Les djihadistes se forment ailleurs qu’en prison » (édition abonné).

S’il fallait une preuve que la radicalisation d’une marge de la population arabe ne passe pas par la « case » prison, nous en voudrons pour preuve ce reportage (Journal Le Monde - édition abonné) en Tunisie, plus exactement à Sidi Ali Ben Aoun, ville salafiste situé à 250 kilomètres au sud de Tunis. Le constat est amère pour ces parents qui apprennent après une absence de quelques jours/semaines de leur fils, qu’il se trouve en Syrie. L’attente et l’angoisse se terminant généralement par l’annonce de son décès par un frère ou un ami.
Un rapport préliminaire du groupe de travail des Nations Unies sur « l’utilisation de mercenaires de Tunisie » et rendu public le 8 juillet, constate que les tunisiens partis combattre à l’étranger seraient environ 5 500, un chiffre bien supérieur à celui de 3 000 jusqu’à présent communément admis. « La Tunisie est donc devenue aujourd’hui l’un des plus importants pourvoyeurs de candidats au djihad ». Il est loin ce « printemps arabe » que nous prédisait certains esprits avec un futur presque radieux pour sa population.

Pour bien comprendre cette « guerre de pensée » de l’islam ou plus précisément cette guerre de pouvoir entre chiites et sunnites, qui s’installe malgré nous au coeur même de notre cité, nous vous proposons une analyse plus poussée avec l’émission Le dessous des cartes intitulée « L’Islam en conflit ». Avant que vous puissiez voir ces deux vidéos, voici une capture d’écran d’une des réactions d’une personne qui ne semble pas apprécier le point de vue de l’auteur. Ceci montre bien la fracture qui existe entre chiites et sunnites.


Première partie :



Deuxième partie :


On le voit donc, il s’agit bien de deux courants de pensée qui s’affrontent avec comme « terrain de jeu » une bonne partie de la planète. Jusqu’à quand et quels en seront les dommages ?



Par laurent, publié le mardi 1er septembre 2015
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